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Se reconstruire après un abus sexuel : Quand le passé pèse encore sur le présent

Il y a des blessures que l’on pense enfouies, des douleurs que l’on essaie d’oublier, mais qui, malgré les années, restent présentes.

Un abus sexuel ne disparaît pas avec le temps.

Peut-être avez-vous vécu un abus il y a longtemps.

Vous avez essayé d’aller de l’avant, de ne plus y penser, mais aujourd’hui encore, vous ressentez son empreinte : dans votre corps, dans vos émotions, dans vos relations, dans votre foi.

Certains souvenirs restent flous, d’autres surgissent brutalement.

Parfois, il y a ce malaise inexplicable, cette impression d’être prisonnier(ère) d’un passé que vous n’avez pas choisi.

Dans le cadre chrétien, la souffrance liée à un abus sexuel peut être encore plus complexe.

On sait que Dieu guérit, que Dieu restaure.

Mais alors, pourquoi cette douleur est-elle toujours là ?

Pourquoi cette culpabilité, cette honte, ce rejet de soi persistent-ils ?

La réalité, c’est que les traumatismes ne s’effacent pas simplement parce que l’on voudrait qu’ils disparaissent. 

Leur impact est profond, souvent inconscient, et peut toucher l’estime de soi, la perception du corps, les relations avec les autres et même la manière dont on perçoit Dieu.



Dans cet article, nous allons explorer ensemble :

Pourquoi le passé continue-t-il de peser, même après des années ?

Quels sont les effets invisibles d’un abus sexuel sur l’image de soi, la sexualité et la confiance en soi ?

Pourquoi est-il si difficile d’en parler, même en tant que chrétien(ne) ?

Comment la foi peut-elle être un soutien dans ce cheminement vers la reconstruction ?

Parce qu’en parler, c’est déjà commencer à se libérer.


Pourquoi certaines personnes oublient-elles leur abus sexuel ?

L’une des réalités les plus troublantes pour certaines victimes est qu’elles n’ont aucun souvenir clair de ce qui leur est arrivé. Parfois, elles ont des flashs, des impressions, des sensations physiques inexpliquées.

D’autres ne se souviennent de rien pendant des années, voire des décennies.

Ce phénomène a une explication scientifique et psychologique : le cerveau se protège.



La dissociation : un mécanisme de survie du cerveau

Lorsqu’un événement est trop violent émotionnellement, le cerveau active un mécanisme de dissociation. C’est un mode de protection qui permet de “séparer” la personne de la douleur qu’elle ressent.

En d’autres termes, l’esprit “range” le traumatisme dans un endroit inaccessible de la mémoire, comme si cela n’avait jamais existé. C’est un moyen de survivre mentalement.

Le problème, c’est que cette mémoire refoulée ne disparaît pas vraiment.

Elle reste inscrite dans le corps.

C’est pourquoi, même sans souvenir clair, certaines personnes ressentent :

• De l’anxiété ou des crises d’angoisse sans comprendre pourquoi.

• Une peur irrationnelle de certains endroits, certaines situations, certains contacts physiques.

• Des cauchemars ou des flashbacks sans explication.


 “L’Éternel est près de ceux qui ont le cœur brisé, et Il sauve ceux qui ont l’esprit dans l’abattement.” – Psaume 34:19


Un jour, souvent à la suite d’un déclencheur (une discussion, une prière, un événement du quotidien), la mémoire peut ressurgir. Et avec elle, une immense douleur.


Les conséquences invisibles d’un abus sexuel

Un abus ne s’arrête jamais au moment où il se produit. Ses répercussions sont nombreuses et peuvent durer des années.


Une image de soi brisée

L’abus touche profondément l’estime de soi et l’identité. Beaucoup de victimes ressentent :

 Un sentiment de salissure → “Je me sens sale, indigne.”

 Un rejet de leur propre corps → “Mon corps a été un objet de souffrance, je ne veux plus l’aimer.”

 Une culpabilité persistante → “Et si c’était de ma faute ?”

Il peut être difficile d’accepter que ce que vous avez vécu ne définit pas qui vous êtes.


Un rapport difficile avec la sexualité

L’abus sexuel peut bouleverser profondément la façon dont une personne perçoit son corps et son intimité.

Certaines victimes développent une peur ou un dégoût total de la sexualité, ayant du mal à supporter tout contact physique, même innocent.

D’autres, au contraire, peuvent chercher à se réapproprier leur corps à travers des comportements sexuels à risque, sans pour autant comprendre pourquoi.

Dans tous les cas, il est important de comprendre que ces réactions ne sont pas un choix conscient, mais une conséquence du traumatisme.

Dieu a créé l’intimité comme un espace de respect et d’amour, mais lorsqu’elle a été volée, elle peut devenir une source de souffrance.


L’autosabotage et les schémas destructeurs

Une autre conséquence fréquente de l’abus est l’autosabotage.

Beaucoup de victimes ont tendance à :

• Détruire leurs relations par peur de l’abandon.

• Repousser les opportunités par manque de confiance en elles.

• Se négliger (alimentation, apparence, hygiène de vie) comme si elles ne méritaient pas de prendre soin d’elles-mêmes.

Sans le vouloir, elles rejettent le bonheur, la réussite et l’amour, parce qu’une partie d’elles pense qu’elles ne les méritent pas.

C’est un mensonge. Votre valeur ne dépend pas de ce que vous avez vécu.


Pourquoi est-ce si difficile d’en parler ?

Le silence est l’un des plus grands ennemis des victimes.

Il enferme dans la souffrance et donne l’illusion que l’on est seul(e).

Pourquoi est-il si difficile de parler ?

 La honte → “Si j’en parle, on me jugera.”

 La peur de ne pas être cru(e) → “Personne ne me croira.”

 L’impression que c’est du passé → “À quoi bon en parler maintenant ?”

 La peur d’être faible → “Je devrais être guéri(e), mais j’ai encore mal.”


Briser le silence, c’est déjà commencer à se libérer.


Vous méritez d’être restauré(e)

Si vous vous reconnaissez dans ces lignes, sachez que vous n’êtes pas seul(e).

Votre passé ne définit pas votre avenir.

Ce que vous avez vécu n’est pas votre identité.

Vous méritez d’être libre, en paix, restauré(e).


Aujourd’hui, vous avez le droit de faire un pas vers la guérison. 

Et si vous ressentez ce besoin, sachez qu’il existe des personnes prêtes à vous accompagner dans ce cheminement.

Si cet article vous a parlé, sachez que vous pouvez être aidé(e). Vous n’avez pas à porter ce fardeau seul(e).

 
 
 

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