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Le Divorce dans la Bible Entre Loi, Grâce et Restauration

Le divorce est un sujet sensible et complexe dans le christianisme.

Beaucoup de croyants sont tiraillés entre la volonté de suivre les principes bibliques et la réalité douloureuse de leur mariage.

Le divorce dans la bible

Certaines personnes, en particulier des femmes victimes de violences conjugales, psychologiques ou d’abus, vivent sous le poids de la culpabilité et de la peur de désobéir à Dieu en envisageant la séparation.


L’Église, souvent, leur conseille de prier, d’attendre la transformation du conjoint, et de tenir ferme dans l’épreuve, rappelant que « Dieu hait la répudiation » (Malachie 2:16).

Pourtant, ces mêmes femmes se retrouvent enfermées dans une souffrance qui détruit leur dignité, leur paix et leur sécurité.


À travers cet article, nous allons explorer le cadre biblique du divorce, replacer les textes dans leur contexte historique, analyser ce que Jésus et Paul en disent, et surtout, comprendre comment Dieu, dans Sa grâce, ne nous appelle pas à l’esclavage ni à la destruction, mais à la vie et à la restauration.


Le Divorce dans l’Ancien Testament : Un Cadre Réglementé pour Protéger la Femme

La place de la Femme à l’Époque Biblique

Dans l’Antiquité, la femme était souvent considérée comme une propriété de son père, puis de son mari.

Elle n’avait que peu de droits juridiques et économiques. Si un homme décidait de répudier son épouse, celle-ci se retrouvait dans une situation extrêmement vulnérable : rejetée, sans protection, et souvent incapable de subvenir à ses besoins.

Dans ce contexte, la loi mosaïque n’encourageait pas le divorce, mais elle le régulait afin d’éviter les abus et de protéger la femme.


La Loi de Moïse sur le Divorce – Deutéronome 24:1-4

« Lorsqu’un homme aura pris et épousé une femme, et qu’il arrivera qu’elle ne trouve pas grâce à ses yeux, parce qu’il aura découvert en elle quelque chose de honteux, il écrira pour elle une lettre de divorce, la lui remettra en main et la renverra de sa maison. » (Deutéronome 24:1)

Ce passage ne commande pas le divorce, mais le régule. L’expression « quelque chose de honteux » (‘ervat davar en hébreu) a été interprétée différemment :

L’école stricte de Shammaï considérait qu’il s’agissait d’un adultère ou d’une faute grave.

L’école libérale de Hillel permettait le divorce pour des raisons superficielles (un plat mal préparé, une dispute, etc.).

Jésus condamnera plus tard cette interprétation laxiste (Matthieu 19:3-9).


Dieu et l’Image du Divorce dans l’Ancien Testament

« J’ai vu que, malgré tout cela, la rebelle Israël avait commis adultère, et je l’ai renvoyée et lui ai donné sa lettre de divorce. » (Jérémie 3:8)

Dans certains textes prophétiques, Dieu utilise l’image du mariage pour parler de Son alliance avec Israël. Il va même jusqu’à dire qu’Il a “divorcé” d’Israël à cause de son infidélité spirituelle. Mais Son but n’est jamais de rejeter définitivement, mais toujours de restaurer.

Ce parallèle est important : Dieu ne demande pas de supporter l’inacceptable. Il reconnaît les situations d’abandon, d’infidélité et d’injustice.


Jésus et le Divorce : Un Rappel de l’Intention Originelle de Dieu

Jésus Rétablit le Mariage Comme un Engagement Sacré

« C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Que l’homme ne sépare donc pas ce que Dieu a joint. » (Matthieu 19:5-6)

Jésus rappelle que le mariage est une alliance divine, non une simple convention sociale. Il ne s’agit pas d’un contrat temporaire que l’on peut rompre au moindre conflit.


L’Exception de l’Adultère (Matthieu 19:9)

« Mais je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d’inconduite sexuelle (porneia), et qui en épouse une autre, commet un adultère. »

Jésus limite la possibilité du divorce à l’immoralité sexuelle (porneia), qui inclut l’adultère mais aussi d’autres fautes graves. Il ne rejette pas la femme répudiée, mais condamne l’abus du divorce à des fins égoïstes.


Paul et le Divorce : Une Nouvelle Exception pour l’Abandon et les Abus

L’Abandon du Conjoint (1 Corinthiens 7:15)

« Si le non-croyant veut se séparer, qu’il se sépare ; le frère ou la sœur ne sont pas asservis en pareil cas. »

Paul ajoute une autre exception : l’abandon. Certains théologiens estiment que ce principe pourrait aussi s’appliquer aux cas de violence conjugale.


Divorce, Violence et Regard de l’Église : Quand le Silence Devient un Fardeau

Dieu Déteste-t-Il Vraiment le Divorce ou l’Injustice ?

« Car je hais la répudiation, dit l’Éternel, et celui qui couvre de violence son vêtement. » (Malachie 2:16)

Ce passage est souvent utilisé pour culpabiliser les victimes, mais il faut noter que Dieu associe ici divorce et violence. Il condamne les divorces abusifs, mais pas ceux qui sont nécessaires pour protéger une personne opprimée.


L’Erreur de Certains Enseignements : “Dieu Changera le Cœur de ton Mari”

Beaucoup de femmes victimes de violences ou d’abus psychologiques se sentent piégées. On leur dit :

« Continue de prier, Dieu changera son cœur. »

« Supporte, Jésus a souffert pour nous. »

« Sois une femme soumise. »

Mais Dieu ne force personne à changer. Il respecte notre libre arbitre. Si un mari choisit la violence, l’injustice et le mépris, il ne respecte pas l’alliance divine du mariage, et la femme n’a pas à être esclave de cette situation.


Loin de se limiter à des principes théologiques abstraits, la Bible nous donne aussi des exemples concrets de femmes rejetées ou marquées par des relations brisées.

Jésus Lui-même a rencontré et restauré des femmes dont l’histoire résonne encore aujourd’hui avec celles de nombreuses femmes blessées par le rejet, l’abandon ou l’injustice.

Deux récits en particulier illustrent cette grâce et cette restauration : l’histoire de la Samaritaine et celle de la femme adultère.


Jésus et Son Regard de Grâce : La Samaritaine et la Femme Adultère

La Femme Samaritaine : Une Vie Marquée par les Ruptures, Restaurée par Jésus (Jean 4:4-26)

L’histoire de la Samaritaine illustre parfaitement la compassion de Jésus envers une femme brisée par des relations instables.

Lors de Sa rencontre avec elle au puits de Jacob, Jésus lui dit :

« Tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari. En cela tu as dit vrai. » (Jean 4:18)

À l’époque, une femme ayant eu plusieurs mariages était vue comme une femme instable ou indigne. Pourtant, Jésus ne la condamne pas.

Au contraire :

Il engage le dialogue avec elle, alors que les Juifs méprisaient les Samaritains.

Il ne pointe pas son passé pour la juger, mais pour lui révéler la vérité sur elle-même et l’amener à une transformation spirituelle.

Il lui offre une eau qui désaltère éternellement : Lui-même, le Messie.

Ce que cela nous enseigne :

• Jésus voit au-delà du passé et de la situation actuelle.

• Une femme ayant vécu plusieurs ruptures n’est pas disqualifiée du plan de Dieu.

• Le regard de la société (et parfois de l’Église) peut condamner, mais Jésus appelle à la restauration, et non à la honte.


La Femme Adultère : Jésus Déconstruit le Jugement Hypocrite (Jean 8:1-11)

Une autre histoire forte est celle de la femme adultère, amenée à Jésus par des religieux qui voulaient la lapider.

« Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes : toi donc, que dis-tu ? » (Jean 8:5)

Selon la loi mosaïque (Lévitique 20:10), l’adultère était puni de mort.

Mais dans ce récit, le partenaire masculin est étrangement absent, ce qui montre déjà une inégalité dans l’application de la loi.

Jésus leur répond :

« Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. » (Jean 8:7)

L’un après l’autre, les accusateurs partent, et Jésus se retrouve seul avec la femme. Il lui dit alors :

« Femme, où sont ceux qui t’accusaient ? Personne ne t’a condamnée ? »

Elle répondit : “Personne, Seigneur.”

Jésus lui dit : “Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et ne pèche plus.” » (Jean 8:10-11)


Ce que cela nous enseigne :

Jésus ne banalise pas le péché, mais Il met la miséricorde avant la condamnation.

Les jugements humains sont souvent hypocrites : ces hommes voulaient appliquer la loi de Moïse pour l’adultère, mais où était l’homme impliqué ?

Jésus offre une seconde chance et une nouvelle vie.


Pourquoi ces récits sont essentiels dans la réflexion sur le divorce et la violence ?

La Samaritaine et la femme adultère représentent de nombreuses femmes aujourd’hui :

Rejetées, critiquées ou méprisées pour leurs relations passées.

Coupables ou non, elles sont souvent plus jugées que les hommes.

Elles portent un fardeau de honte et de rejet, parfois entretenu par des discours religieux culpabilisants.


Jésus offre une réponse qui dépasse la loi stricte et va vers la grâce et la restauration :

• Il ne renvoie pas la Samaritaine à son passé, mais l’invite à une vie nouvelle.

• Il ne condamne pas la femme adultère, mais la relève en lui donnant un avenir.

• Il rappelle que Dieu ne nous définit pas par nos erreurs ou nos souffrances, mais par Sa grâce.


L’Application pour les Femmes Vivant une Situation de Divorce ou de Violence

Si vous êtes dans une situation de divorce, d’abandon, de violence ou de souffrance dans votre mariage, sachez que Jésus ne vous condamne pas.

Il voit votre douleur.

Il ne vous demande pas de porter seule un fardeau insupportable.

Il vous rappelle que votre valeur ne dépend pas d’un homme, mais de votre identité en Christ.

Beaucoup de femmes restent dans des relations destructrices par peur de mal faire aux yeux de Dieu.

Mais Dieu n’a jamais voulu que le mariage soit une prison de souffrance et de peur.

« L’Éternel est près de ceux qui ont le cœur brisé, et Il sauve ceux qui ont l’esprit dans l’abattement. » (Psaume 34:18)


Si vous êtes concernée :

Ne restez pas isolée : Parlez à une personne de confiance qui vous écoutera sans jugement.

Sachez que Dieu vous aime et veut votre restauration.


Cherchez un soutien, à la fois spirituel et psychologique, pour avancer vers une vie plus saine.

Dieu ne veut pas l’Éclatement des Familles, mais Il Veut Encore Moins Voir Ses Enfants Détruits

Le divorce est une souffrance, et Dieu ne l’a jamais voulu dans Son plan parfait.

Mais nous vivons dans un monde brisé, et parfois, le divorce devient la seule issue pour préserver la vie, la dignité et l’intégrité d’une personne.

Loin d’être un sujet tabou, le divorce doit être abordé avec sagesse et compassion.

Jésus Lui-même n’a pas condamné les femmes rejetées ou blessées par leurs histoires, Il leur a offert une nouvelle vie.



 
 
 

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